Consommation de gaz

Dans l’échange avec le ménage et à travers l’analyse de la facture, vous pouvez essayer de savoir si un des éléments suivants peut expliquer l’écart entre la consommation annuelle de gaz exprimée en kWh et la consommation annuelle de référence.

Biais dans le calcul

Il peut arriver que le calcul de l’annualisation de la consommation soit biaisé/erroné. Cette situation peut se présenter si l’annualisation a été calculée sur base, par exemple, des 2 mois d’hiver les plus froids. L’annualisation sera dans ce cas-là surévaluée car on considère alors que tout l’hiver a été aussi froid que ces deux mois.

Jours de présence

Les chiffres de référence tiennent compte d’un taux de présence moyen à domicile, mais certains ménages y passent un temps plus important.

Logement de plus de 2 façades

  • Logement de 3 façades
    La consommation de chauffage est de 15% plus élevée que pour un logement de 2 façades. On peut donc augmenter la consommation annuelle de référence pour le chauffage.
  • Logement de 4 façades :
    La consommation de chauffage est de 30% plus élevée que pour un logement de 2 façades. On peut donc augmenter la consommation annuelle de référence pour le chauffage de 30% .

Perte de chaleur

Ces pertes peuvent provenir de différents endroits :

  1. Des murs
    30% des pertes de chaleur dans un logement sont dues aux murs. Il arrive que les radiateurs/convecteurs soient installés contre des murs extérieurs et froids, provoquant ainsi une perte de chaleur. Pour limiter cette perte, des réflecteurs de chaleur peuvent être collés sur le mur derrière les radiateurs.
  2. Des portes et fenêtres
    30% des pertes de chaleur dans un logement sont dues aux portes et fenêtres. Pour diminuer cet effet, on peut fermer les rideaux, tout en évitant qu’ils pendent devant les radiateurs. Faire de même avec les stores et les volets pendant la nuit permet aussi de conserver la chaleur. Par ailleurs, il est possible de bénéficier d’aides financières pour installer du vitrage performant.
  3. Du toit et du sol
    25% des pertes de chaleur dans un logement sont dues à la toiture et 15% au sol du rez-de-chaussée. Cet aspect concerne donc particulièrement les appartements situés au rez-de-chaussée ou en sous-sol et sous les toits. Il est parfois possible d’isoler le sol du grenier pour un faible coût. Pour des travaux d’isolation plus importants, il est possible de bénéficier d’aides financières.
  4. De tuyaux de chauffage/d’eau chaude non isolés
    L’eau chaude circulant dans des canalisations non isolées et passant par des parties non chauffées du logement se refroidit plus vite. Pour limiter les pertes de chaleur, il est possible de placer des mousses isolantes sur ces tuyaux. L’économie réalisée peut atteindre 300 kWh/mètre de tuyaux/an.

Petits investissements
Les pertes de chaleur peuvent être limitées par de petits aménagements (panneaux réflecteurs derrière les radiateurs, pose de rideaux épais, isolation des tuyaux de chauffage non isolés, isolation du sol du grenier…). Il est possible également de faire appel à des associations qui réalisent à moindre coût des petits travaux chez les personnes ayant des revenus peu élevés.

Humidité

Une humidité trop importante dans le logement augmente la consommation de chauffage. Il existe deux types d’humidité : l’humidité liée à la présence et à l’activité humaine et l’humidité provoquée par la structure du logement. Plus d’infos à ce propos ici. Signalons que certaines personnes en difficultés financières se privent en partie ou totalement de chauffage. Un tel comportement n’est pas sans risque sur la présence d’humidité dans leur logement.

Température de chauffe

Les conseils concernant la température de chauffe doivent être adaptés en fonction de la situation de la personne (présence d’un bébé, d’une personne âgée ou malade, etc.) et du logement. La sensation de froid sera plus importante dans un logement qui laisse passer des courants d’air, quelle que soit la température réelle. Le placement d’un thermostat et/ou de vannes thermostatiques aide à réguler la température.

    • Dans les pièces de vie et où il y a une présence, une température de 20° (vannes thermostatiques sur 3) est conseillée. L’utilisation d’un thermomètre permet d’objectiver la température. C’est un outil peu coûteux et fort important pour la gestion de la température.
    • La nuit, une température de 16° (vannes thermostatiques sur 2) est conseillée.
    • Dans les pièces non occupées ou en cas d’absence temporaire, les vannes thermostatiques peuvent être réglées sur 1 (ou 12°).
    • En cas d’absence prolongée (séjour à l’étranger, etc.), les vannes peuvent être fermées ou mises sur la position anti-gel (5°).
    • Baisser d’un degré la température moyenne de chauffe via son thermostat ou vannes permet d’économiser de l’énergie. L’économie sera d’autant plus importante que le différentiel entre la température intérieure et extérieure est important.

Chaudières, installations de chauffage et de production d’eau chaude

  • Une chaudière réglée sur une température trop élevée provoque une surconsommation d’énergie, sans gain de confort pour les occupants. Une température de 70°C est suffisante en hiver. Passé l’hiver, la chaudière peut être mise en position « eau chaude seulement », voire être éteinte.

Chaudières collectives
Elles ne peuvent être réglées que par la société de gestion de l’immeuble, le syndic ou la copropriété, en aucun cas par le locataire ou un travailleur social non habilité par les gestionnaires de l’immeuble.

  • Une chaudière vétuste ou en mauvais état de fonctionnement consomme davantage d’énergie. C’est pourquoi il est important de procéder à un entretien régulier de la chaudière. Il existe des aides financières pour le remplacement d’une ancienne chaudière par une chaudière performante.
  • Une chaudière, un convecteur ou un chauffe-eau non entretenus consomment davantage que des appareils entretenus, et peuvent présenter un risque pour la sécurité. L’entretien de ces appareils individuels est une charge qui incombe en principe annuellement aux locataires.

Compteur qui tourne trop vite

C’est un phénomène assez rare, mais il existe. En cas de soupçon, il est possible de réaliser un petit test rapide, avant de contacter éventuellement Sibelga.

Principe
Il convient de comparer :

  1. la consommation de gaz (c’est-à-dire l’évolution des index sur le compteur), pendant 1/10ème d’heure (soit 6 minutes), lorsque la consommation est maximale. Pour ce faire, tous les radiateurs ou convecteurs doivent être ouverts au maximum.
  2. Avec la capacité de la chaudière. Celle-ci est exprimée en kW (par heure) et figure généralement sur l’appareil (et à défaut, sur la fiche signalétique). Pour permettre la comparaison, il faut ramener la puissance de la chaudière à ce qu’elle peut assumer en 1/10ème d’heure. A titre d’exemple : si la puissance nominale de la chaudière est de 24,65 kW (par heure), sa capacité sera de 2,465 kWh en 6 minutes.

Si la consommation réelle de gaz (1) est supérieure à la capacité de la chaudière (2), le compteur tourne trop vite.

Concrètement :

  1. rechercher la puissance nominale (en kW) de la chaudière. Par exemple : 24,65 kW
  2. convertir cette puissance nominale en kWh par 1/10ème d’heure. Dans notre exemple : 2,465 kWh ou 0,2465 m3
  3. relever l’index du compteur de gaz. Par exemple : 9.450,25 m3
  4. ouvrir tous les radiateurs au maximum pendant 6 minutes
  5. relever à nouveau l’index du compteur. Par exemple : 9.450,35 m3
  6. calculer la consommation de gaz durant ces 6 minutes : = 9.450,35 m3 – 9.450,25 m3 = 0,1 m3
  7. comparer la consommation réelle et la capacité de la chaudière : 0,1m3 < 0,2465 m3
    => Dans notre exemple, le compteur ne tourne pas trop vite

Intervention de Sibelga
Sibelga peut venir vérifier le compteur. Attention : si le compteur ne présente aucun défaut, Sibelga facturera l’intervention au client.