< Retour

Découvrez le Baromètre de la précarité hydrique 2023 : le combat pour l’accès à l’eau pour tous·tes n’est pas fini !

Publié le: 11/03/2024 - Mis à jour le : 08/04/2024

En décembre 2023, la Fondation Roi Baudouin a publié le premier baromètre de la précarité hydrique en Belgique[1]. Réalisé par des chercheuses de l’Université Libre de Bruxelles et de l’Université d’Anvers, le baromètre propose une définition de la problématique et un ensemble d’indicateurs et d’analyses permettant de mieux l’appréhender.

Qu’est-ce que la précarité hydrique ?

Selon les auteurs du Baromètre, la précarité hydrique est une situation dans laquelle se retrouve une personne qui n’a pas accès à une eau soit en quantité, soit de qualité suffisante, pour répondre à ses besoins de base : alimentation, hygiène corporelle et logement. Ceci inclut entre autres le risque d’être coupé de l’alimentation en eau potable, bien qu’en Région bruxelloise pareille coupure est, en règle, interdite depuis le 1er janvier 2022.

Une personne est en précarité hydrique lorsque le poids de la facture d’eau sur les revenus disponibles est jugé trop conséquent, déduction faite des coûts du logement[2].

Selon le rapport, en Belgique, la précarité hydrique résulte principalement d’un revenu trop faible, d’une facture d’eau trop élevée et d’un logement de mauvaise qualité (Fondation Roi Baudouin, ZOOM Précarité hydrique en Belgique 2019). Mais, une fois encore, le Centre d’Appui SocialEnergie épingle systématiquement d’autres causes additionnelles et fondamentales à la précarité hydrique : le non-recours aux protections sociales existantes, les complexités administratives, etc.

Les constats du Baromètre

Vous trouverez ici une version courte (zoom) du Baromètre reprenant l’ensemble des faits les plus marquants[3].

Ajoutons que, depuis 2006, le prix de l’eau en RBC a augmenté de 56%. Il est en croissance constante depuis 2021[4], et s’élève depuis le 1er janvier 2024 à 4,60€ /m3 (sans compter les termes fixes) :

Le Centre d’Appui SocialEnergie restera donc particulièrement vigilant en matière de régulation du tarif de l’eau, de la fixation du montant de l’intervention sociale, de la dotation du Fonds social de l’eau, et de l’efficacité du mécanisme des protocoles sociaux et locaux relatifs à l’eau.

A cet effet, la Fédération des CPAS bruxellois va établir un programme d’« action sociale eau » avec Vivaqua et il appartiendra, ensuite, à chaque CPAS de lancer son propre protocole d’action locale à travers lequel il pourra collaborer avec d’autres acteurs associatifs, afin d’endiguer au maximum l’endettement des usagers de l’eau.

 

 

 

[1] Voir https://media.kbs-frb.be/fr/media/11118/Baromètre%20de%20la%20précarité%20hydrique%202023. Pour consulter un résumé du baromètre précédent qui n’était donc pas consacré exclusivement à la précarité hydrique, mais qui l’abordait largement, voir https://www.socialenergie.be/fr/nouveaux-barometres-de-la-precarite-energetique-et-hydrique/

Pour en avoir le contenu exhaustif, les Baromètres, publiés en juin 2022, sont accessibles et téléchargeables via le lien suivant : S. Meyer et J. Coene, Baromètres de la précarité énergétique et hydrique, 8ème édition, https://www.kbs-frb.be/fr/barometres-des-precarites-energetique-et-hydrique-chiffres-2020, 2022, 77 pages.

[2] Pour plus de précisions chiffrées, voy. le Baromètre, et le Zoom.

[3] https://media.kbs-frb.be/fr/media/11226/ZOOM%20Précarité%20hydrique%202023

[4] En 2021, le tarif moyen était de 3,35€/m³ (tarification solidaire et progressive encore en application) ; en 2022, le tarif était de 3,86€/m³ (tarif linéaire) et en 2023, de 4,42€/m³ (tarif linéaire).