Agir sur la consommation
Mis à jour le : 28/06/2022
Comme le graphique ci-dessous le démontre, les toilettes et l’hygiène personnelle représentent deux sources importantes de consommation d’eau. Les actions pour diminuer la consommation d’eau doivent donc se centrer prioritairement sur ces deux postes.
Il convient de ne pas négliger les fuites d’eau des installations qui peuvent être à l’origine d’une consommation très importante. Le gel des canalisations d’eau est à éviter au maximum. Enfin, de substantielles économies peuvent être réalisées par l’installation d’une robinetterie moderne.
Dans un logement, voici comment se répartit en moyenne la consommation d’eau :
Figure 1 : Estimation de la consommation sur base des chiffres donnés par le Centre Urbain
- Limiter l’usage du bain
Une douche de 5 minutes consomme 60 litres d’eau tandis qu’un bain nécessite 120 litres d’eau. - Diminuer le volume d’eau de la chasse
Si la chasse de la toilette ne comprend pas une double commande, on peut placer une bouteille d’eau pleine et fermée dans le réservoir pour en diminuer le volume et la consommation.
Une fuite d’eau peut entraîner un surcoût important.
Par exemple : Un robinet qui laisse s’échapper de l’eau goutte à goutte pendant une année entière consomme 35 m³ d’eau (source : Vivaqua) et revient à près de 190 euros par an (sur la base d’un prix moyen de l’eau de 5,42 euros/m³, à titre indicatif).
Le cas d’une chasse d’eau défectueuse peut représenter une consommation de 219 m³ par an (source : Vivaqua), soit près de 1200 euros/an ! (sur la base d’un prix moyen de l’eau de 5,42 euros/m³, à titre indicatif) Il convient au plus vite de faire réparer ou remplacer les pièces concernées.
Les fuites d’eau ne sont pas toujours visibles (exemple : la soupape d’un boiler calé). Le meilleur moyen de savoir si quelque chose fuit est alors de noter l’index de son compteur d’eau avant d’aller dormir et de le renoter le lendemain matin avant d’utiliser à nouveau de l’eau. Si une différence apparaît, c’est qu’une fuite existe.
Responsabilité locataire/propriétaire en cas de fuite :
Les fuites provenant d’une tuyauterie apparente sont en général de la responsabilité du locataire (ex. : un robinet qui coule). Dès que la fuite est repérée, il est obligatoire de prévenir le propriétaire et d’obtenir son accord pour une intervention (d’un plombier ou de la personne elle-même).
Par contre, une fuite d’une tuyauterie interne ou encastrée dans un mur est de la responsabilité du propriétaire. Dans ce dernier cas, il faut aussi prévenir au plus vite le propriétaire ; à moins qu’il ne s’agisse d’une situation d’urgence qui répond à une autre procédure : la « gestion d’affaires ». Plus d’infos ici.
Réparations à moindre coûts :
Il existe des associations et CPAS qui proposent des réparations à petits prix.
En hiver, les canalisations peuvent geler. Les conséquences peuvent être graves : arrêt de l’approvisionnement en eau, détérioration du matériel avec fuite d’eau possible dans la phase de dégel, etc. Il convient d’être particulièrement attentif aux logements dont les installations disposent de tuyaux d’approvisionnement d’eau passant par l’extérieur (une terrasse, par exemple).
Au niveau préventif, les actions suivantes peuvent être entreprises :
- dans les locaux où passent les tuyaux, il faut tenter de maintenir la température au-dessus de 0°.
Nécessité de chauffer un minimum
Certaines personnes, dans un souci d’économie, ne chauffent pas ou très peu leur logement. Ce comportement peut s’avérer au final plus coûteux puisqu’il expose au risque de gel de la tuyauterie et à une possible fuite d’eau ultérieure. Pour les canalisations/tuyaux extérieurs, on peut les entourer à l’aide de morceaux de laine de verre (à fixer par du ruban adhésif ou du fil de fer) ou de mousse polyéthylène dont les systèmes d’assemblage épousent parfaitement la forme des tuyaux.
- Si aucune autre solution n’est envisageable, il est possible de laisser couler en permanence un mince filet d’eau ; l’eau de distribution a en effet une température comprise entre 4 ° et 12°. Mais il s’agit bien d’une solution temporaire et de dernier recours vu le gaspillage que cela entraîne.
- En cas d’inoccupation du logement en période de gel, il est utile de vidanger toutes les installations intérieures.
- Avant l’arrivée de l’hiver, il est utile de vérifier que l’installation intérieure puisse être purgée et que le robinet d’arrêt (avant compteur) ferme bien.
Si les canalisations sont déjà gelées, voici quelques conseils pour faire face à cette situation :
- il faut fermer le robinet d’arrêt près du compteur d’eau. Si ce robinet est lui aussi gelé, il convient de le dégeler préalablement à l’aide d’un sèche-cheveux (ne jamais utiliser un système de réchauffement produisant une flamme)
- Il faut ouvrir le robinet purgeur et le robinet le plus élevé du système de tuyauterie.
- Il faut dégeler les tuyauteries métalliques à l’aide d’un sèche-cheveux en avançant progressivement. L’eau s’écoule par le robinet purgeur.
- Veillez à ne pas faire fondre ou déforcer les tuyauteries en polyéthylène ou en PVC.
- Quand tout est dégelé, il faut fermer le robinet purgeur et ouvrir progressivement le robinet d’arrêt. Cette prudence permet d’éviter un dégât des eaux, dans le cas où un tuyau a éclaté suite au gel.
De substantielles économies d’eau peuvent être réalisées grâce à l’adaptation de sa robinetterie.
L’installation de réducteurs de débit (appelés aérateurs ou mousseurs hydroéconomes) sur les becs des lavabos et des éviers, à la place de simples brise-jets, permet de diminuer la consommation de 30 à 70% sans perte de confort. Une information plus détaillée et facilement compréhensible est disponible ici.
Il existe encore de multiples possibilités au niveau de la robinetterie. Une information complète et claire des différents systèmes de robinetterie avec leurs consommation, prix et avantages est disponible dans une publication du WWF.